mercredi 3 février 2010

Communiqué N. 46

Tegucigalpa.- La coordination du Front de Résistance Populaire confirme sa décision de ne pas reconnaître le régime de Porfirio Lobo, le considérant comme la continuité de la dictature imposée par l’oligarchie à travers le coup d’état du 28 juin. En conséquence, la Résistance n’autorise aucun de ses membres à participer à quelque pouvoir de l’état que ce soit; la Résistance ne participera pas non plus au faux dialogue que les putschistes proposent pour valider un Plan National appliquant des mesures néolibérales pour maintenir les privilèges de la minorité qui usurpe le pouvoir.

Nous démentons les affirmations des médias putschistes et de certains politiciens qui affirment que les membres du parti Union Démocratique élus au Parlement font partie de la Résistance. Ces élus sont des collaborateurs de la dictature; leur candidature émane de la direction du parti Union Démocratique et non de la volonté de sa base, qui elle est restée fidèle aux consignes du Front de Résistance Populaire de NE PAS participer aux élections illégales et illégitimes du 29 novembre et qui par conséquence rejette les autorités putschistes.


Nous résistons et nous vaincrons !

Tegucigalpa, le 26 janvier 2010

mardi 19 janvier 2010

Communiqué n.45 du Front national de résistance nationale

Déclarations par rapport au conflit agraire dans la vallée de l’Aguán

Le Front National de Résistance Populaire condamne la répression que les forces de la police et de l’armée, au service du régime putschiste et des propriétaires terriens locaux, ont exercée et continuent d’exercer contre les communautés paysannes regroupées dans le Mouvement Unifié Paysan de l’Aguán (MUCA) installées sur les terres situées des deux côtés des berges du fleuve Aguán, sur les communes de Tocoa et Trujillo, dans le département de Colón.

Les unités répressives font usage d’une force sans discrimination pour expulser les familles paysannes qui pacifiquement exigent leur droit de travailler ; Ils prennent d’assaut les maisons, arrêtent illégalement les gens, frappent et tirent à vue contre la population civile.

Nous accusons les messieurs Miguel Facussé Barjúm, Reinaldo Canales et René Morales d’être les responsables de ces faits. Ceux-ci ont profité de la situation de crise du pays et ont fait pression sur le régime de facto pour qu’il garantisse les privilèges qu’ils se sont octroyés grâce à l’usurpation et à l’exploitation des travailleurs.

L’origine du conflit est dû à l’achat illégal de terres de la part des messieurs Facussé, Canales y Morales à 27 entreprises coopératives dans le bas-Aguán. Lors de cet achat, les conditions requises légales établies dans les Statuts, les Règlements et la Loi des Entreprises Coopératives n’ont pas été respectés.

Le FNRP soutien le secteur paysan organisé dans le MUCA qui compte plus de 5000 adhérents, et exige que l’Acte d’Engagement du 12 juillet 2009 soit respecté, car dans son chapitre 3 l’INA s’engage à régulariser et donner les titres des terres en sa possession dans les trente jours et les remettre en pleine propriété aux groupes paysans de la région de l’Aguán, Sico y Paulaya.

De même, le FNRP se joint aux accusations portées depuis 1992 par les travailleurs affectés par les agents chimiques Nemagón et Fumazone employés par la Standard Fruit Company pour pulvériser ses bananeraies et ses autres cultures. Le résultat de l’emploi de ces agents chimiques est que des centaines de personnes ont été affectées et sont mortes d’infections intestinales et de cancer, l’augmentation d’avortement, de déformations de nouveau-nés, de stérilité masculine, de cécité et d’autres dégâts de santé et de l’environnement.

Nous resterons vigilants à la progression des événements et nous appelons la communauté internationale et les organisations des droits de l’homme à ce qu’elles maintiennent la pression pour éviter que les droits des familles paysannes dans la vallée de l’Aguán ne soient plus violés.

Nous Résistons et nous Vaincrons !

Tegucigalpa, M.D.C. 13 janvier 2010

dimanche 10 janvier 2010

Communiqué n.44 du Front national de Résistance Populaire

NOUS RESISTONS ET NOUS VAINCRONS !!!


Le Front National de Résistance Populaire déclare :

1. La Résistance hondurienne entame l'année 2010, prête à combatte contre la dictature, en rejetant les manœuvres de l'oligarchie qui tente de se vêtir d’une virginité au moyen d’un faux processus de transfert de pouvoir de Micheletti vers Lobo, qui laissera le système de domination de l'État intact dans les mains d’une minorité privilégiée de grands chefs d'entreprise corrompus, d'entreprises transnationales et militaires et de policiers répressifs.

2. Nous avertissons que la dictature s’apprête à retirer l'État du Honduras de l'Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique - Traité Commercial des Peuples (ALBA-TCP), dont les secteurs populaires de notre pays ont pu bénéficier depuis sa signature le 9 octobre 2008. Ce traité a démontré qu'un nouveau type de relations solidaires est possible entre les peuples et les gouvernements afin que les pauvres soient favorisés et que la véritable intégration de la grande patrie latino-américaine puisse grandir. Le retrait imminent de l'ALBA-TCP démontre que le coup d'état a été exécuté pour mettre un frein aux urgentes transformations structurelles de la société et pour faire parvenir un message aux autres peuples latino-américains qui tentent de construire des projets alternatifs et progressistes pour leur nation.

3. Nous réfutons les mesures économiques soutenues par l'oligarchie contre le peuple et nous dénonçons son intention cynique de détruire les conquêtes sociales qui ont coûté si cher aux secteurs populaires organisés. Le tarif de l'eau ainsi que le prix du panier de la ménagère ont augmenté, les réserves internationales et les crédits des entreprises d’État comme l'ENEE ou Hondutel ont été épuisés, la formule pour calculer le prix du carburant a été modifiée afin d’augmenter les profits des grandes compagnies transnationales et les chefs d'entreprises impliqués dans le coup d'état voient leurs contrats constamment favorisés. À contrario, d'autres mesures ont été planifiées, comme la réduction du salaire minimum, l’abrogation du statut des enseignants, la suppression de la gratuité de l'inscription scolaire, la dévaluation du lempira [monnaie hondurienne 1€=27,04 lempira], la privatisation des entreprises nationales et les fonds de pension des employés publics, entre autres.

4. Nous dénonçons devant la communauté internationale, le haut niveau d’état répressif que la société hondurienne est en train de vivre et qui s’est accentué depuis la fin de l'an passé avec l'augmentation des assassinats, de la persécution et de l'exil de camarades. Nous lançons un appel aux organismes internationaux des droits de l’homme pour qu'ils accentuent la pression sur le régime de facto.

5. Nous refusons les plans de la dictature dans lesquels elle s’autoamnistie de ses crimes de lèse-humanité commis depuis l'exécution du coup d'État. Nous rappelons que de tels crimes n’ont pas de prescription et que tôt ou tard les responsables devront payer devant la justice.

6. Nous maintenons l’exigence d’un retour à l'ordre institutionnel et d'installer l'Assemblée Nationale Constituante démocratique et populaire, en accord avec le droit souverain du peuple de définir la société dans laquelle il vit.

Nous résistons et nous vaincrons!

Tegucigalpa, M.D.C. 7 janvier 2010

vendredi 8 janvier 2010

N'oublions pas le peuple hondurien

Partout dans le monde, on a fêté la nouvelle année, en espérant que 2010 sera meilleur que 2009. Au Honduras, le peuple n'avait pas la tête à faire la fête.
En effet, après un coup d'Etat qui a renversé Manuel Zelaya le président élu, c'est un candidat soutenant le putsch qui a été "élu" (Porfirio Lobo) lors d'une élections à laquelle a participé moins de la moitié des électeurs.
Le risque aujourd'hui c'est que le monde oublie le Honduras. Ce serait terrible car les disparitions se poursuivent, la répression est toujours aussi féroce et les médias alternatifs sont systématiquement menacés et muselés.
Aujourd'hui, le peuple hondurien se bat pour:
- une Assemblée constituante démocratique
- le maintien du pays dans l'Alba
- la création d'une force politique qui fédère la Résistance

Une immense manifestation a eu lieu dans ce sens le 7 janvier dans la capitale Tegucigalpa.

N'oublions pas le Honduras !!
Jusqu'à la victoire.

lundi 14 décembre 2009

Honduras: une farce électorale

Communiqué de presse du Comité Alba Amérique latine et de Solidarité Honduras

65% d’abstention, une Victoire pour le Peuple Hondurien en Résistance !

Le 28 juin 2009, un coup d’état militaire a arrêté et expulsé hors du pays le président constitutionnel Manuel Zelaya Rosales. Ce jour là, devait être organisé une question au Peuple : « souhaite-t-il que soit organisé un référendum le jour de l’élection présidentielle du 29 novembre suivant, pour que le successeur du Président convoque une assemblée constituante ».

Une dictature militaire s’est mise en place avec le soutien de tous les pouvoirs de l’État hondurien ainsi que du Pentagone. Sous le couvre feu, le peuple hondurien est entré en résistance pacifique.

Durant ces cinq mois de résistance pacifique, les violations des droits de l’homme se sont multipliées : assassinats par l’armée et la police, arrestations, tortures, disparitions, avec l’aval de la Cour Suprême de Justice et du Parlement.

Après cinq mois de dictature, les putschistes sont bien décidés à garder le pouvoir, alors que le président légitime est, depuis le 21 septembre, retenu par l’armée à l’intérieur de l’ambassade du Brésil et que la résistance ne faiblit pas.

Après deux premières tentatives, le Président légitime du Honduras Manuel Zelaya, en exil depuis le jour du coup d’État perpétré par l’oligarchie et l’armée, est revenu au péril de sa vie dans la capitale de son pays écrasée par une sanglante dictature. Il a trouvé refuge à l’ambassade du Brésil où il subit depuis lors de constantes agressions de la part des forces armées : des sons stridents d’une violence insoutenable sont diffusés par des canons sonores, des grenades lacrymogènes et des gaz toxiques sont lancés à l’intérieur de l’ambassade et de puissants projecteurs sont dirigés toute la nuit vers le bâtiment. La foule qui, bravant le couvre-feu, passe la nuit aux alentours de l’ambassade du Brésil pour protéger leur Président légitime est la cible de matraquages et de tirs d’armes à feu. Le siège du Comité des Familles de Détenus et Disparus au Honduras (COFADEH), où s’étaient réfugiés des manifestants, a été attaqué par des policiers qui ont lancé des gaz lacrymogènes à l’intérieur du bâtiment.

La communauté internationale tout entière a condamné le coup d’État dans ce pays d’Amérique Latine. Une Amérique Latine dont on pensait que les années noires de son histoire appartenaient définitivement au passé. Aucun peuple ne veut voir réapparaître de sinistres personnages du type Pinochet au Chili ou Videla en Argentine. Aucun peuple ne souhaite revivre l’obscurantisme des dictatures. Des dictatures qui, de surcroît, sont fabriquées de toutes pièces pour servir les intérêts géopolitiques et économiques des États-Unis et de ses multinationales.

La dictature a cherché à se rendre légitime en organisant les élections de ce 29 novembre et, si possible, à les faire reconnaître par la communauté internationale afin d’évincer définitivement le projet du Président Zelaya, centré autour de la question de la convocation d’une assemblée constituante. Ce projet est devenu la revendication première d’une résistance héroïque qui reste déterminée malgré la répression.

Il s’agit pourtant bien évidemment d’un scrutin illégal dont les résultats ne peuvent être reconnus puisque la campagne électorale s’est déroulée sous une dictature qui a sérieusement restreint les garanties constitutionnelles, a bloqué à de nombreuses reprises les moyens de communication et a violemment réprimé l’opposition.
Le but de l’opération putschiste était d’empêcher toute participation citoyenne aux affaires du pays afin que l’oligarchie liée aux multinationales et aux États-Unis puisse continuer à régner sans obstacles, maintenant la population dans la misère et l’oppression. Il s’agissait également d’éviter que le Honduras participe à l’intégration latino-américaine et des Caraïbes qui est en marche et cherche à se libérer de la main mise étasunienne.

Le jour de la « farce électorale » du 29 Novembre, le Front de résistance du peuple Hondurien a appelé la population à rester chez elle de 6 h à 18 h, pour s’opposer par cet « état de siège populaire » à la grande farce électorale et se protéger de l’impressionnant déploiement répressif de quelques 30.000 militaires, policiers et paramilitaires.

Bien que la dictature déclare un taux de participation électorale supérieur à 60% et qu’à l’issue de cette mascarade un président ait été présenté à l’opinion publique, « l’état de siège populaire » a rencontré le succès espéré : le taux d’abstention a été supérieur à 65% malgré la répression et les intimidations dont le peuple a été l’objet, la dictature n’ayant pas hésité à harceler les personnes chez elles afin de les pousser à participer au vote, prolongeant même d’une heure le temps d’ouverture des bureaux de vote qui sont restés vides toute la journée.

Le peuple hondurien continue à lutter pour son projet politique : retour à la tête de l’État du président constitutionnellement élu Manuel Zelaya et organisation d’élections régulières dans le cadre de la Constitution, et au-delà de ces objectif il appelle à la mise en place d’une assemblée constituante, autrement dit à une refonte structurelle de l’État par les citoyens et pour les citoyens.

Pour le peuple hondurien, la défense de ses droits légitimes et de l’indépendance de son pays est une lutte sans concessions !

Nous lançons un appel urgent au peuple français et à la communauté internationale dans son ensemble pour le soutien de la lutte du peuple hondurien !

4 décembre 2009

Pour plus d’information :
solidarite-honduras
Contact médias : Blanca Ochoa, tél. 06 23 43 73 98 / solidarite.honduras@gmail.com

jeudi 3 décembre 2009

Le Congrès refuse la réintégration du président

Manuel Zelaya avait annoncé que de toutes manières, il n’accepterait pas d’être réinstallé par les auteurs du coup d’Etat.

Après un week-end dédié à l’élection présidentielle boycottée par la résistance, et qui a vu la victoire de Porfirio Lobo (Parti national), on en avait presque oublié la séance du Congrès de mercredi qui devait statuer pour la première fois depuis 5 mois sur le rétablissement éventuel de Manuel Zelaya à son poste de président.


En effet, les parlementaires ont dû se prononcer sur un des points de l’Accord San José-Tegucigalpa qui donnait la possibilité de réintégrer le président renversé.


Sans grande surprise, la majorité des parlementaires, dont la plupart avait voté sa destitution, n’a pas accepté son retour (111 voix contre 14).

Ces députés qui résistent
A vrai dire, la séance a plutôt ressemblé à une chambre d’enregistrement. En effet, on peut se demander pour quelles raisons le Congrès se réunissait-il alors que l’Accord avait été publié le 30 octobre dernier et que les putschistes, Roberto Micheletti en tête, avaient tout fait pour ne pas le respecter.


Malgré ce, quelques députés qui résistent au coup d’Etat sont intervenus. « Personne n'ignore que je me suis prononcée contre le coup d'Etat » a lancé la députée libérale Elvia Argentina Valle. « Comment peut-on croire à un système qui a violé tous les droits ? » Et d'ajouter: « Je comprends que quelqu'un puisse commettre des erreurs mais que les autorités continuent à les commettre est inconcevable ».


La députée a affirmé qu’« ici il n'y a plus de crédibilité dans institutions. C'est quand même terrible et aberrant que le cas de Manuel Zelaya soit étudié cinq mois après ».


En revanche, « rien n'a été fait contre les militaires qui l'ont expatrié, rien n'a été fait contre la violation des droits de l'homme ».


Angel Edmundo Orellana, autre député libéral, a averti que si la plénière ne restituait pas Manuel Zelaya cela aurait des conséquences juridiques à long terme. « Tous ceux qui ont participé le 28 juin (au renversement du président) vont devoir rester toute leur vie à la merci d'un procès, car c'est un délit imprescriptible. Ils ont remplacé la volonté du peuple ».

M.Zelaya : « Les masques continuent de tomber »
En réaction à ce vote, le président Manuel Zelaya a indiqué que « les masques continuent de tomber dans le pays. Ce résultat fait honte à notre nation. Ils seront jugés par l’Histoire ».
De toutes manières, lundi, il avait indiqué qu’il refusait d’être réinstallé par les mêmes qui l’avaient expulsé. « Ni restitution pour légitimer le coup d’Etat, ni pour avaliser un processus totalement entaché de nullité » avait-il lancé.


Le retour du président Zelaya aurait pu être validé dans une sorte de processus cynique, lui permettant de le faire revenir uniquement pour transmettre le pouvoir à Porfirio Lobo, le président certes élu mais dont l’élection a été condamnée par la résistance et tarde à être reconnue par une majorité de pays. A noter qu’on ne connaît toujours pas officiellement les chiffres de la participation au scrutin. Mais qu’on se dirigerait plutôt vers une forte abstention.


D’ici là, les affaires courantes seront assurées par Roberto Micheletti. Rien de très rassurant.
Sébastien MADAU
Article publié dans le quotidien la Marseillaise

mercredi 2 décembre 2009

La résistance appelle à « la mobilisation »

L’Amérique se divise sur la reconnaissance de l’élection alors que l’on ne connait toujours pas le chiffre officiel de la participation.

Au lendemain de l’élection présidentielle qui a vu le candidat du Parti national Porfirio Lobo l’emporter avec 52,3% des voix dès le premier, la tension dans tout le pays est encore palpable. De nombreux manifestants restent incarcérés.

Comme promis, la résistance populaire condamne cette élection et salue l’abstention qu’elle estime à environ 65% tandis que le Tribunal suprême électoral (TSE) parle lui d’une participation « historique » de plus de 60%.

En attendant, le Front national contre le coup d’Etat a rejeté le discours de Porfirio Lobo qui parlait dès dimanche soir d’instaurer un Gouvernement d’unité nationale.

Carlos H. Reyes, candidat indépendant qui s'était retiré de la course pour ne pas cautionner le putsch, a indiqué que le mouvement allait « continuer à repousser quelque dialogue que ce soit avec les putschistes ». Le tout en maintenant comme revendications: le rétablissement de l'ordre constitutionnel et la convocation d'une assemblée constituante.
Quant à Rafel Alegria, un syndicaliste paysan coordinateur du Front, il a assuré que « la résistance se renfor(çait) et se consolid(ait) ». D'où son appel à « maintenir une mobilisation permanente ».

Manuel Zelaya : « Je ne me rends pas »
Porfirio Lobo a en tous les cas bien l'intention de tourner la page Zelaya. Lors d'une conférence de presse, il a annoncé : « Zelaya, c'est du passé! » en demandant à la communauté internationale de « voir la réalité en face » et de cesser de « punir » son pays.
Le candidat du Parti national souhaiterait uniquement voir le président Zelaya revenir aux commandes pour assurer la passation de pouvoir programmée le 27 janvier prochain. « Je ne me rends pas, même s'ils me menacent » a rétorqué à Radio Globo Manuel Zelaya, « même s'ils veulent m'humilier car je suis en train de défendre une cause, celle du peuple hondurien (…). Pas de restitution pour légitimer le coup d'Etat, ni pour avaliser un processus (électoral) totalement entaché de nullité » a ajouté le président renversé le 28 juin dernier.

Les Etats-Unis n'ont pas tardé eux à reconnaître les résultats du scrutin. C'est une occasion rêvée pour en finir avec une situation chaotique qui commençait à déranger Washington tant le rôle joué par les Etats-Unis a été trouble depuis 6 mois.

« Nous allons continuer à insister auprès du président Zelaya pour qu'il revienne au dialogue avec d'autres au Honduras pour aboutir à ce Gouvernement d'unité nationale » a même ajouté le porte-parole de la Maison blanche.

De manière générale, le continent latino-américain est divisé. La Colombie, Panama, le Guatemala et le Costa-Rica ont reconnu le résultat de l'élection alors que le Vénézeuela, le Nicaragua, l'Equateur, le Nicaragua, le Paraguay, le Brésil, le Chili ont refusé de le faire.

SÉBASTIEN MADAU
Article publié dans le quotidien la Marseillaise du mercredi 2 décembre 2009