dimanche 10 janvier 2010

Communiqué n.44 du Front national de Résistance Populaire

NOUS RESISTONS ET NOUS VAINCRONS !!!


Le Front National de Résistance Populaire déclare :

1. La Résistance hondurienne entame l'année 2010, prête à combatte contre la dictature, en rejetant les manœuvres de l'oligarchie qui tente de se vêtir d’une virginité au moyen d’un faux processus de transfert de pouvoir de Micheletti vers Lobo, qui laissera le système de domination de l'État intact dans les mains d’une minorité privilégiée de grands chefs d'entreprise corrompus, d'entreprises transnationales et militaires et de policiers répressifs.

2. Nous avertissons que la dictature s’apprête à retirer l'État du Honduras de l'Alliance Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique - Traité Commercial des Peuples (ALBA-TCP), dont les secteurs populaires de notre pays ont pu bénéficier depuis sa signature le 9 octobre 2008. Ce traité a démontré qu'un nouveau type de relations solidaires est possible entre les peuples et les gouvernements afin que les pauvres soient favorisés et que la véritable intégration de la grande patrie latino-américaine puisse grandir. Le retrait imminent de l'ALBA-TCP démontre que le coup d'état a été exécuté pour mettre un frein aux urgentes transformations structurelles de la société et pour faire parvenir un message aux autres peuples latino-américains qui tentent de construire des projets alternatifs et progressistes pour leur nation.

3. Nous réfutons les mesures économiques soutenues par l'oligarchie contre le peuple et nous dénonçons son intention cynique de détruire les conquêtes sociales qui ont coûté si cher aux secteurs populaires organisés. Le tarif de l'eau ainsi que le prix du panier de la ménagère ont augmenté, les réserves internationales et les crédits des entreprises d’État comme l'ENEE ou Hondutel ont été épuisés, la formule pour calculer le prix du carburant a été modifiée afin d’augmenter les profits des grandes compagnies transnationales et les chefs d'entreprises impliqués dans le coup d'état voient leurs contrats constamment favorisés. À contrario, d'autres mesures ont été planifiées, comme la réduction du salaire minimum, l’abrogation du statut des enseignants, la suppression de la gratuité de l'inscription scolaire, la dévaluation du lempira [monnaie hondurienne 1€=27,04 lempira], la privatisation des entreprises nationales et les fonds de pension des employés publics, entre autres.

4. Nous dénonçons devant la communauté internationale, le haut niveau d’état répressif que la société hondurienne est en train de vivre et qui s’est accentué depuis la fin de l'an passé avec l'augmentation des assassinats, de la persécution et de l'exil de camarades. Nous lançons un appel aux organismes internationaux des droits de l’homme pour qu'ils accentuent la pression sur le régime de facto.

5. Nous refusons les plans de la dictature dans lesquels elle s’autoamnistie de ses crimes de lèse-humanité commis depuis l'exécution du coup d'État. Nous rappelons que de tels crimes n’ont pas de prescription et que tôt ou tard les responsables devront payer devant la justice.

6. Nous maintenons l’exigence d’un retour à l'ordre institutionnel et d'installer l'Assemblée Nationale Constituante démocratique et populaire, en accord avec le droit souverain du peuple de définir la société dans laquelle il vit.

Nous résistons et nous vaincrons!

Tegucigalpa, M.D.C. 7 janvier 2010

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