Déclarations par rapport au conflit agraire dans la vallée de l’Aguán
Le Front National de Résistance Populaire condamne la répression que les forces de la police et de l’armée, au service du régime putschiste et des propriétaires terriens locaux, ont exercée et continuent d’exercer contre les communautés paysannes regroupées dans le Mouvement Unifié Paysan de l’Aguán (MUCA) installées sur les terres situées des deux côtés des berges du fleuve Aguán, sur les communes de Tocoa et Trujillo, dans le département de Colón.
Les unités répressives font usage d’une force sans discrimination pour expulser les familles paysannes qui pacifiquement exigent leur droit de travailler ; Ils prennent d’assaut les maisons, arrêtent illégalement les gens, frappent et tirent à vue contre la population civile.
Nous accusons les messieurs Miguel Facussé Barjúm, Reinaldo Canales et René Morales d’être les responsables de ces faits. Ceux-ci ont profité de la situation de crise du pays et ont fait pression sur le régime de facto pour qu’il garantisse les privilèges qu’ils se sont octroyés grâce à l’usurpation et à l’exploitation des travailleurs.
L’origine du conflit est dû à l’achat illégal de terres de la part des messieurs Facussé, Canales y Morales à 27 entreprises coopératives dans le bas-Aguán. Lors de cet achat, les conditions requises légales établies dans les Statuts, les Règlements et la Loi des Entreprises Coopératives n’ont pas été respectés.
Le FNRP soutien le secteur paysan organisé dans le MUCA qui compte plus de 5000 adhérents, et exige que l’Acte d’Engagement du 12 juillet 2009 soit respecté, car dans son chapitre 3 l’INA s’engage à régulariser et donner les titres des terres en sa possession dans les trente jours et les remettre en pleine propriété aux groupes paysans de la région de l’Aguán, Sico y Paulaya.
De même, le FNRP se joint aux accusations portées depuis 1992 par les travailleurs affectés par les agents chimiques Nemagón et Fumazone employés par la Standard Fruit Company pour pulvériser ses bananeraies et ses autres cultures. Le résultat de l’emploi de ces agents chimiques est que des centaines de personnes ont été affectées et sont mortes d’infections intestinales et de cancer, l’augmentation d’avortement, de déformations de nouveau-nés, de stérilité masculine, de cécité et d’autres dégâts de santé et de l’environnement.
Nous resterons vigilants à la progression des événements et nous appelons la communauté internationale et les organisations des droits de l’homme à ce qu’elles maintiennent la pression pour éviter que les droits des familles paysannes dans la vallée de l’Aguán ne soient plus violés.
Nous Résistons et nous Vaincrons !
Tegucigalpa, M.D.C. 13 janvier 2010
mardi 19 janvier 2010
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