Communiqué de presse du Comité Alba Amérique latine et de Solidarité Honduras
65% d’abstention, une Victoire pour le Peuple Hondurien en Résistance !
Le 28 juin 2009, un coup d’état militaire a arrêté et expulsé hors du pays le président constitutionnel Manuel Zelaya Rosales. Ce jour là, devait être organisé une question au Peuple : « souhaite-t-il que soit organisé un référendum le jour de l’élection présidentielle du 29 novembre suivant, pour que le successeur du Président convoque une assemblée constituante ».
Une dictature militaire s’est mise en place avec le soutien de tous les pouvoirs de l’État hondurien ainsi que du Pentagone. Sous le couvre feu, le peuple hondurien est entré en résistance pacifique.
Durant ces cinq mois de résistance pacifique, les violations des droits de l’homme se sont multipliées : assassinats par l’armée et la police, arrestations, tortures, disparitions, avec l’aval de la Cour Suprême de Justice et du Parlement.
Après cinq mois de dictature, les putschistes sont bien décidés à garder le pouvoir, alors que le président légitime est, depuis le 21 septembre, retenu par l’armée à l’intérieur de l’ambassade du Brésil et que la résistance ne faiblit pas.
Après deux premières tentatives, le Président légitime du Honduras Manuel Zelaya, en exil depuis le jour du coup d’État perpétré par l’oligarchie et l’armée, est revenu au péril de sa vie dans la capitale de son pays écrasée par une sanglante dictature. Il a trouvé refuge à l’ambassade du Brésil où il subit depuis lors de constantes agressions de la part des forces armées : des sons stridents d’une violence insoutenable sont diffusés par des canons sonores, des grenades lacrymogènes et des gaz toxiques sont lancés à l’intérieur de l’ambassade et de puissants projecteurs sont dirigés toute la nuit vers le bâtiment. La foule qui, bravant le couvre-feu, passe la nuit aux alentours de l’ambassade du Brésil pour protéger leur Président légitime est la cible de matraquages et de tirs d’armes à feu. Le siège du Comité des Familles de Détenus et Disparus au Honduras (COFADEH), où s’étaient réfugiés des manifestants, a été attaqué par des policiers qui ont lancé des gaz lacrymogènes à l’intérieur du bâtiment.
La communauté internationale tout entière a condamné le coup d’État dans ce pays d’Amérique Latine. Une Amérique Latine dont on pensait que les années noires de son histoire appartenaient définitivement au passé. Aucun peuple ne veut voir réapparaître de sinistres personnages du type Pinochet au Chili ou Videla en Argentine. Aucun peuple ne souhaite revivre l’obscurantisme des dictatures. Des dictatures qui, de surcroît, sont fabriquées de toutes pièces pour servir les intérêts géopolitiques et économiques des États-Unis et de ses multinationales.
La dictature a cherché à se rendre légitime en organisant les élections de ce 29 novembre et, si possible, à les faire reconnaître par la communauté internationale afin d’évincer définitivement le projet du Président Zelaya, centré autour de la question de la convocation d’une assemblée constituante. Ce projet est devenu la revendication première d’une résistance héroïque qui reste déterminée malgré la répression.
Il s’agit pourtant bien évidemment d’un scrutin illégal dont les résultats ne peuvent être reconnus puisque la campagne électorale s’est déroulée sous une dictature qui a sérieusement restreint les garanties constitutionnelles, a bloqué à de nombreuses reprises les moyens de communication et a violemment réprimé l’opposition.
Le but de l’opération putschiste était d’empêcher toute participation citoyenne aux affaires du pays afin que l’oligarchie liée aux multinationales et aux États-Unis puisse continuer à régner sans obstacles, maintenant la population dans la misère et l’oppression. Il s’agissait également d’éviter que le Honduras participe à l’intégration latino-américaine et des Caraïbes qui est en marche et cherche à se libérer de la main mise étasunienne.
Le jour de la « farce électorale » du 29 Novembre, le Front de résistance du peuple Hondurien a appelé la population à rester chez elle de 6 h à 18 h, pour s’opposer par cet « état de siège populaire » à la grande farce électorale et se protéger de l’impressionnant déploiement répressif de quelques 30.000 militaires, policiers et paramilitaires.
Bien que la dictature déclare un taux de participation électorale supérieur à 60% et qu’à l’issue de cette mascarade un président ait été présenté à l’opinion publique, « l’état de siège populaire » a rencontré le succès espéré : le taux d’abstention a été supérieur à 65% malgré la répression et les intimidations dont le peuple a été l’objet, la dictature n’ayant pas hésité à harceler les personnes chez elles afin de les pousser à participer au vote, prolongeant même d’une heure le temps d’ouverture des bureaux de vote qui sont restés vides toute la journée.
Le peuple hondurien continue à lutter pour son projet politique : retour à la tête de l’État du président constitutionnellement élu Manuel Zelaya et organisation d’élections régulières dans le cadre de la Constitution, et au-delà de ces objectif il appelle à la mise en place d’une assemblée constituante, autrement dit à une refonte structurelle de l’État par les citoyens et pour les citoyens.
65% d’abstention, une Victoire pour le Peuple Hondurien en Résistance !
Le 28 juin 2009, un coup d’état militaire a arrêté et expulsé hors du pays le président constitutionnel Manuel Zelaya Rosales. Ce jour là, devait être organisé une question au Peuple : « souhaite-t-il que soit organisé un référendum le jour de l’élection présidentielle du 29 novembre suivant, pour que le successeur du Président convoque une assemblée constituante ».
Une dictature militaire s’est mise en place avec le soutien de tous les pouvoirs de l’État hondurien ainsi que du Pentagone. Sous le couvre feu, le peuple hondurien est entré en résistance pacifique.
Durant ces cinq mois de résistance pacifique, les violations des droits de l’homme se sont multipliées : assassinats par l’armée et la police, arrestations, tortures, disparitions, avec l’aval de la Cour Suprême de Justice et du Parlement.
Après cinq mois de dictature, les putschistes sont bien décidés à garder le pouvoir, alors que le président légitime est, depuis le 21 septembre, retenu par l’armée à l’intérieur de l’ambassade du Brésil et que la résistance ne faiblit pas.
Après deux premières tentatives, le Président légitime du Honduras Manuel Zelaya, en exil depuis le jour du coup d’État perpétré par l’oligarchie et l’armée, est revenu au péril de sa vie dans la capitale de son pays écrasée par une sanglante dictature. Il a trouvé refuge à l’ambassade du Brésil où il subit depuis lors de constantes agressions de la part des forces armées : des sons stridents d’une violence insoutenable sont diffusés par des canons sonores, des grenades lacrymogènes et des gaz toxiques sont lancés à l’intérieur de l’ambassade et de puissants projecteurs sont dirigés toute la nuit vers le bâtiment. La foule qui, bravant le couvre-feu, passe la nuit aux alentours de l’ambassade du Brésil pour protéger leur Président légitime est la cible de matraquages et de tirs d’armes à feu. Le siège du Comité des Familles de Détenus et Disparus au Honduras (COFADEH), où s’étaient réfugiés des manifestants, a été attaqué par des policiers qui ont lancé des gaz lacrymogènes à l’intérieur du bâtiment.
La communauté internationale tout entière a condamné le coup d’État dans ce pays d’Amérique Latine. Une Amérique Latine dont on pensait que les années noires de son histoire appartenaient définitivement au passé. Aucun peuple ne veut voir réapparaître de sinistres personnages du type Pinochet au Chili ou Videla en Argentine. Aucun peuple ne souhaite revivre l’obscurantisme des dictatures. Des dictatures qui, de surcroît, sont fabriquées de toutes pièces pour servir les intérêts géopolitiques et économiques des États-Unis et de ses multinationales.
La dictature a cherché à se rendre légitime en organisant les élections de ce 29 novembre et, si possible, à les faire reconnaître par la communauté internationale afin d’évincer définitivement le projet du Président Zelaya, centré autour de la question de la convocation d’une assemblée constituante. Ce projet est devenu la revendication première d’une résistance héroïque qui reste déterminée malgré la répression.
Il s’agit pourtant bien évidemment d’un scrutin illégal dont les résultats ne peuvent être reconnus puisque la campagne électorale s’est déroulée sous une dictature qui a sérieusement restreint les garanties constitutionnelles, a bloqué à de nombreuses reprises les moyens de communication et a violemment réprimé l’opposition.
Le but de l’opération putschiste était d’empêcher toute participation citoyenne aux affaires du pays afin que l’oligarchie liée aux multinationales et aux États-Unis puisse continuer à régner sans obstacles, maintenant la population dans la misère et l’oppression. Il s’agissait également d’éviter que le Honduras participe à l’intégration latino-américaine et des Caraïbes qui est en marche et cherche à se libérer de la main mise étasunienne.
Le jour de la « farce électorale » du 29 Novembre, le Front de résistance du peuple Hondurien a appelé la population à rester chez elle de 6 h à 18 h, pour s’opposer par cet « état de siège populaire » à la grande farce électorale et se protéger de l’impressionnant déploiement répressif de quelques 30.000 militaires, policiers et paramilitaires.
Bien que la dictature déclare un taux de participation électorale supérieur à 60% et qu’à l’issue de cette mascarade un président ait été présenté à l’opinion publique, « l’état de siège populaire » a rencontré le succès espéré : le taux d’abstention a été supérieur à 65% malgré la répression et les intimidations dont le peuple a été l’objet, la dictature n’ayant pas hésité à harceler les personnes chez elles afin de les pousser à participer au vote, prolongeant même d’une heure le temps d’ouverture des bureaux de vote qui sont restés vides toute la journée.
Le peuple hondurien continue à lutter pour son projet politique : retour à la tête de l’État du président constitutionnellement élu Manuel Zelaya et organisation d’élections régulières dans le cadre de la Constitution, et au-delà de ces objectif il appelle à la mise en place d’une assemblée constituante, autrement dit à une refonte structurelle de l’État par les citoyens et pour les citoyens.
Pour le peuple hondurien, la défense de ses droits légitimes et de l’indépendance de son pays est une lutte sans concessions !
Nous lançons un appel urgent au peuple français et à la communauté internationale dans son ensemble pour le soutien de la lutte du peuple hondurien !
4 décembre 2009
Pour plus d’information : solidarite-honduras
Contact médias : Blanca Ochoa, tél. 06 23 43 73 98 / solidarite.honduras@gmail.com