Le choix entre la rue et les urnes
Depuis le coup d’Etat du 28 juin, la résistance refuse de reconnaître la légitimité du Gouvernement putschiste et a appelé au boycott des urnes, après avoir compris que Manuel Zelaya ne reviendrait pas au pouvoir avant cette date. Certes, le président ne se serait pas représenté, mais la résistance espérait que son retour permette que le vote se déroule dans la sérénité retrouvée.
Mais ce boycott ne risque-t-il pas de créer des divisions au sein du camp de la résistance au coup d’Etat ? C’est ce que l’on peut craindre depuis quelques jours avec la possibilité de voir un candidat de gauche, pourtant activement opposé au putsch, se présenter au scrutin, malgré l’appel au boycott lancé par la résistance.
Mais ce boycott ne risque-t-il pas de créer des divisions au sein du camp de la résistance au coup d’Etat ? C’est ce que l’on peut craindre depuis quelques jours avec la possibilité de voir un candidat de gauche, pourtant activement opposé au putsch, se présenter au scrutin, malgré l’appel au boycott lancé par la résistance.
En effet, parmi les six candidats déclarés avant le putsch, deux avaient tout de suite choisi de résister : Carlos H. Reyes (Indépendant) et César Ham (Unification démocratique).
Que va faire César Ham ?
Or, si Carlos H. Reyes (dont la candidature avait les faveurs de la résistance) a décidé de se retirer de la course à la présidence afin de ne pas cautionner le Gouvernement de Roberto Micheletti, César Ham ne s’est pas encore officiellement prononcé.
« Le président Zelaya n’a pas été restitué, nous ne sommes pas revenus à l’ordre constitutionnel et nous ne pouvons pas participer à des élections dans ces conditions. Pour nous, il est déjà trop tard » a déclaré le candidat Carlos H. Reyes le 8 novembre dernier au moment de l’annonce de son retrait.
Gros débat
En revanche, le silence de César Ham a mis le feu aux poudres, y compris chez des membres de son parti qui lui intiment de se retirer. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette attitude. Tout d’abord, la Constitution hondurienne ôte tout statut juridique à un parti politique si celui-ci ne se présente pas aux élections. L’UD risquerait ainsi de glisser vers la dissolution.
Du côté du mouvement de résistance, on crie plutôt à l’opportunisme en accusant César Ham de vouloir récupérer dans les urnes le mouvement populaire contre la dictature. Malgré ce risque, de nombreux élus de l’UD n’ont pas hésité et se sont spontanément retirés des élections locales, au nom de l’unité du mouvement.
L’Unification démocratique est un parti né en 1992 après la fusion de plusieurs partis révolutionnaires et du parti communiste. Il était jusque-là un parti à faible influence. Il se pourrait qu’au regard de l’histoire, il endosse pourtant une énorme responsabilité. Il reste quelques jours…
SÉBASTIEN MADAU
L’Unification démocratique est un parti né en 1992 après la fusion de plusieurs partis révolutionnaires et du parti communiste. Il était jusque-là un parti à faible influence. Il se pourrait qu’au regard de l’histoire, il endosse pourtant une énorme responsabilité. Il reste quelques jours…
SÉBASTIEN MADAU
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Le 25 novembre 2009
Le 25 novembre 2009
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